Tout public
La catégorie d’âge « tout public » indique qu’un film médiatique ne contient aucun élément nuisible.
Potentiellement préjudiciable jusqu’à 6 ans
Une violence légère, des menaces de violence, des blessures ou des images de créatures, de monstres ou de fantômes menaçants peuvent survenir dans le groupe d’âge de 6 ans. La catégorie d’âge 6 est conçue pour protéger les jeunes enfants contre certains contenus effrayants et violents. Il est généralement reconnu dans la littérature que les enfants de moins de 7 ans ne font pas une bonne distinction entre réalité et fantaisie dans les médias.
Potentiellement préjudiciable jusqu’à 9 ans
La violence contre les enfants ou les animaux, des effets d’horreur légers, des cadavres humains et des victimes d’accident ou de maladie peuvent survenir dans le groupe d’âge 9.
Potentiellement préjudiciable jusqu’à 12 ans
Des scènes de violence pénétrantes et dures, des personnes très anxieuses/affectées et des blessures graves ou sanglantes/mortelles peuvent survenir dans cette catégorie d’âge. Ces contenus peuvent, en outre, contenir un langage ou des actes à connotation sexuelle, des formulations discriminatoires et une consommation excessive d’alcool, de drogues douces ou de drogues dures.
Potentiellement préjudiciable jusqu’à 14 ans
La catégorie d’âge à partir de 14 ans est une nouveauté. Cette catégorie a été introduite parce que les jeunes connaissent une évolution importante sur le plan mental et cognitif vers l’âge de 14 ans. À cet âge, ils réussissent à mieux se distancier de certaines images (adult discount), ce qui leur permet de mettre en perspective certains contenus effrayants et la violence. Comme la puberté a généralement commencé à cet âge, l’intérêt et l’attitude à l’égard du contenu des films sexuels ont également changé, ce qui rend les jeunes moins mal à l’aise.
Potentiellement préjudiciable jusqu’à 16 ans
Des actes de violence ou de violence sexuelle intrusifs, durs ou sans pitié, des images violentes, effrayantes ou des effets d’épouvante peuvent survenir dans la catégorie d’âge de 16 ans. Cette catégorie comprend, en outre, beaucoup d’actes sexuels explicites, montrant des organes génitaux (en détail) pendant les actes. La consommation excessive d’alcool/de drogues douces ou de drogues dures est, en outre, placée sous un jour favorable.
Potentiellement préjudiciable jusqu’à 18 ans
Cette catégorie est nouvelle et a été introduite pour les films extrêmement violents, effrayants ou sexuellement explicites.
Violence
La violence audiovisuelle peut avoir plusieurs conséquences néfastes. Visionner de la violence peut entre autres attiser l’agressivité des enfants, banaliser la violence aux yeux des enfants et rendre les enfants anxieux. Cinecheck a pris ces trois effets négatifs en compte. La classification de la violence est basée sur trois caractéristiques : le niveau de réalité de la violence, la mesure dans laquelle les conséquences de la violence sont illustrées (sang, blessures graves, mutilations) et la mesure dans laquelle l’auteur de la violence attire la sympathie.
Angoisse
Les effets d’angoisse dépendent nettement du niveau de développement cognitif du spectateur. Des recherches montrent que les adultes et les enfants plus âgés peuvent regarder un film effrayant de deux façons. Ils peuvent laisser libre cours à leurs émotions et s’asseoir confortablement en se réjouissant de frémir devant l’écran. Mais ils peuvent aussi se déconnecter émotionnellement en pensant que ce qu’ils voient n’est pas réel. Dans ces cas, les téléspectateurs adultes et les enfants plus âgés appliquent un mécanisme appelé « adult discount » dans la littérature anglo-saxonne. Des études montrent que les enfants de moins de 9 ans ne sont pas encore en mesure d’appliquer ce principe lorsqu’ils regardent une fiction. Ils savent parfois que ce qu’ils voient est fictif, mais ils ne peuvent toujours pas utiliser cette connaissance pour traiter un contenu médiatique effrayant en le regardant. Nous en avons tenu compte dans la classification Cinecheck en examinant spécifiquement les éléments qui donnent une indication du caractère fictif des productions. Dans la catégorie de l’angoisse, trois autres éléments sont importants : les choses qui semblent effrayantes, les personnages d’une production qui ont peur ou qui souffrent, et les sons et les effets spéciaux effrayants.
Sexe
La sexualité est une caractéristique du contenu sur base de laquelle toutes les productions médiatiques sont classifiées dans le monde entier. Les deux enquêtes auprès des consommateurs sur lesquelles se fonde Cinecheck ont montré que les parents considèrent également qu’il est important de savoir si une production présente du contenu à connotation sexuelle. De nombreux parents sont convaincus qu’il n’est pas souhaitable que les enfants regardent des ébats sexuels dès leur plus jeune âge. Le concept de sexe dans ces analyses de contenu est interprété au sens large et peut couvrir les caresses, les baisers et les rapports sexuels, mais aussi les images de personnages peu habillés ou habillés de manière provocante et les conversations sur le sexe.
Discrimination
Les études montrent que les parents aiment être informés des formulations discriminatoires que peuvent contenir les médias. Nous avons donc inclus la discrimination comme catégorie de contenu dans Cinecheck en nous appuyant sur une définition large de la discrimination. On entend par discrimination toute expression qui décrit certains groupes de population comme étant inférieurs sur la base de la race, de la religion, de la couleur de peau, du sexe, de la nationalité ou de l’origine ethnique.
Drogues et/ou abus d’alcool
Comme dans le cas de la discrimination, une conséquence potentiellement néfaste de la consommation de drogues dures et de la consommation excessive de drogues douces et d’alcool dans les médias audiovisuels est que les enfants commencent à considérer ces actes comme normaux. Lorsque l’utilisation de ces substances est placée sous un jour positif, il est même possible que les enfants et les adolescents estiment qu’il vaut la peine de s’y essayer. De nombreux personnages de films et de séries télévisées boivent de l’alcool. Ce sont souvent des personnages auxquels les enfants peuvent s’identifier.
Langage grossier
Des études menées auprès des consommateurs ont montré que les parents sont relativement préoccupés par la prévalence du langage grossier dans les médias et qu’ils aimeraient être informés à ce sujet. Cinecheck répond à ce besoin. Il est probable que les enfants les prennent en exemple, ce qui est une conséquence potentiellement néfaste. La question est toutefois de savoir quel âge est le plus sensible aux effets du langage grossier. Les enfants de 2 ans imitent, en effet, déjà régulièrement les slogans et les phrases des médias. Le langage grossier et le langage obscène semblent néanmoins aussi être fréquemment adoptés dans les sous-cultures des enfants plus âgés et des adolescents. Pour cette raison, nous avons choisi d’informer les parents de la présence de langage grossier, mais de ne pas associer cet aspect à une classification par âge.